Semer du pois pour s'adapter à la future Pac
A Saint-Jean-d'Assé, Benoît Egon a implanté début février 10 ha de pois pour anticiper la future Pac.
A Saint-Jean-d'Assé, Benoît Egon a implanté début février 10 ha de pois pour anticiper la future Pac.
Début février, Benoît Egon a profité de la météo favorable pour semer 10 ha de pois sur sa SAU de 320 ha. Le céréalier n'en est pas à son coup d'essai puisqu'il avait déjà pratiqué cette culture 2 ans de suite en 2008-2009, pour l'abandonner ensuite. Ses rendements, de 40 à 45 q/ha, étaient pourtant corrects. « C'est un bon précédent qui apporte de l'azote (-30 U sur le blé suivant) et facilite l'implantation de la céréale en améliorant la qualité du terrain. Mais toutes les incertitudes -oiseaux, coups de chaleur qui peuvent affecter la fécondation, risque d'eau avant la récolte- étaient un stress, sans compter, en face, un marché porteur des céréales », explique-t-il.
Benoît Egon a implanté son pois sur précédent blé à 80-90 grains/m² après un labour, au semoir à céréales. Sur les conseils de sa coopérative Agrial, il a choisi de semer la variété Orchestra (RAGT) sur les trois quart de sa surface, Bagoo (KWS Momont) sur le reste. Face au coût élevé de la semence certifiée -250 €/ha dans son cas-, Benoît Egon compte garder environ 6 t de sa récolte de grain pour ses semis de la prochaine campagne ; une partie sera aussi utilisée pour l'intégrer à un mélange pour couverts. Son but pour 2023 est d'augmenter sa surface de pois pour mieux accéder au deuxième niveau de l'écorégime de la future Pac.