Un nouveau pilote
pour Jeusselin et Verron
pour Jeusselin et Verron
Jérémy Parmentier a pris la direction des négoces Jeusselin et Verron le 1er février 2025. Recruté par Gilles Huttepain en 2019, il poursuit la stratégie de son prédécesseur Gaël Le Conte dans un esprit de proximité avec ses équipes et ses clients.



Sur le site de Marolles-les-Braults, les bureaux sont situés derrière le magasin France Rurale, « une institution sur la commune. » Dans le fauteuil du directeur, Jérémy Parmentier a une vision très claire de l'avenir du négoce. Recruté par Gilles Huttepain en 2019, il s'est formé le temps d'un long tuilage auprès de son prédécesseur Gaël Le Conte, avant d'être propulsé officiellement directeur des 2 négoces de LDC au 1er février.
Jérémy Parmentier, fils d'agricultrice en bovins viande, a grandi dans ce secteur aux terres contrastées tout près de l'Orne. Formé en BTS Acse au lycée de Rouillon puis en licence professsionnelle à l'ESA d'Angers en apprentissage chez Benoist Sem (Agrial), il est arrivé chez Jeusselin fort d'une expérience de 8 ans comme technico-commercial en production de semences fourragères pour le semencier. « C'est ce qui m'a fait connaître le terrain. De l'éleveur laitier de Flers au céréalier sarthois, j'ai vu un grand nombre de systèmes ; la production de semences fourragères étant atypique, j'ai rencontré des agriculteurs atypiques », raconte-t-il.
Des équipes renouvelées
Jérémy Parmentier entre chez Jeusselin en 2019 à un moment charnière pour l'entreprise. Le négoce détenu par les familles Jeusselin et Huttepain, sous la houlette de LDC depuis 2001, qui n'a cessé de se développer avec notamment la reprise de Verron en 2010, avait besoin de « se renouveler. » « Le grand projet de Gaël Le Conte a été de renouveler les équipes qui étaient à une étape critique de la pyramide des âges. Les commerciaux sont devenus transversaux aux 2 activités d'appro et de collecte, réalisant à la fois le conseil et la vente de produits et l'achat de céréales. » Jérémy Parmentier entre comme commercial avant de passer responsable commercial trois mois plus tard, puis se forme auprès de son prédécesseur. « J'avais la connaissance du secteur et des clients, Gaël était un professionnel du management d'entreprise, nous avons formé un binôme pendant 6 ans. » Il poursuit aujourd'hui le renouvellement engagé, en féminisant ses équipes et en privilégiant l'apprentissage.
Relever les défis de demain
Jeusselin représente aujourd'hui 120 000 t/an de céréales et oléoprotéagineux collectés (silos et départ ferme) avec 7 silos dans le nord Sarthe ; son point fort est sa grande capacité de séchage de maïs, soit 2 000 à 2 500 t par jour grâce aux infrastructures des silos de Mamers et Marolles-les-Braults. Verron, pour qui l'équipe a été renouvelée aussi, est en forte progression avec 50 000 t/an collectées sur l'est sarthois. Les négoces devraient conserver leurs filières à forte valeur ajoutée de blé améliorant -avec la variété Dolly spécifiquement adaptée à la pâtisserie- et soja, «qui restent des niches», mais le directeur voudrait davantage «valoriser la production locale et revenir à la simplicité». Jérémy Parmentier mûrit ainsi le projet de créer une filière de blé sarthois « produit en Sarthe, collecté dans nos silos, transformé en Sarthe et vendu avec le visage du producteur dessus. »
Le pôle approvisionnement -désormais piloté par Anthony Dubief, qui a depuis peu pris la suite de Thierry Foulard-, a intégré des centrales d'achat pour mieux se fournir en engrais, phytos et semences ; pour accompagner les agriculteurs dans la raréfaction des matières actives, le service propose et teste des solutions alternatives de biocontrôle. « Nous devons être prêts à relever les défis de demain, comme celui de substituer l'usage des fongicides en utilisant des biosolutions. »
Continuer d'investir
Face à une conjoncture agricole difficile, le directeur tient le cap en restant proche du terrain. « Jeusselin et Verron doivent en effet gérer des situations délicates, avec de lourds encours pesant sur les relations commerciales », tient-il à souligner. La force du pôle agro-négoce de LDC reste sa politique d'investissement, qui permet de garantir des infrastructures de qualité pour ses clients. L'accent est mis aussi sur la sécurisation des sites pour préserver la santé des 51 salariés des 2 négoces. Citons, parmi les projets récents, la création en 2019 d'une cellule de stockage de céréales de 3 200 t sur le silo des Mées, pour un budget de 1,5 million d'euros, ou la mise en place pour plus de 100 000 € d'un plan pour la protection des salariés de l'activité d'ensachage d'engrais basée à Marolles-les-Braults. Jeusselin et Verron poursuivent par ailleurs leur engagement RSE pour le respect du territoire et des salariés, et conduisent un projet de digitalisation pour fluidifier le lien entre collaborateurs et clients.