Les nappes profondes n'ont pas refait le plein
Malgré des sols humides en fin d'hiver, le temps sec et chaud du printemps a entraîné l'assèchement des sols. Les nappes profondes n'ont pas pu être rechargées.
En Sarthe, la saison de recharge, de septembre 2019 à mars 2020, a connu une pluviométrie largement excédentaire, bien que contrastée (de 520 à 800 mm), avec un excédent de +20% dans le sud-Sarthe à +50% dans le nord. A l'entrée du printemps, les sols étaient donc très humides. Mais depuis, les pluies se sont faites plus rares, enregistrant un cumul inférieur à 70 mm du 1er avril au 31 mai au Mans. Le département a connu un mois de mai exceptionnellement ensoleillé -307 h d'ensoleillement, soit le mois de mai le plus ensoleillé depuis 30 ans.
Conséquence : sur le territoire, l'eau n'est pas arrivée jusqu'aux nappes profondes dans certains secteurs. La situation sarthoise est donc coupée en deux selon une diagonale allant de Villaine-sous-Malicorne à la Ferté-Bernard, « avec un secteur nord-ouest plutôt excédentaire concernant des nappes libres et peu profondes, et une partie sud-est déficitaire, avec des nappes profondes et des sols secs », observe Gérard Rico, responsable du bureau de gestion de l'eau au Département de la Sarthe. Si les bassins Sarthe Amont et Sarthe Aval sont pour l'instant à l'abri, les bassins de l'Huisne et du Loir seront les premiers impactés.