Le travail agricole s'adapte à la crise
La crise sanitaire liée au COVID-19 a impacté l'emploi en agriculture. Les organismes professionnels accompagnent les besoins des exploitants.
Avec la crise sanitaire liée au COVID-19 toutes les entreprises, y compris agricoles, ont dû s'adapter. Pour celles employant de la main-d'oeuvre, la première préoccupation a été de mettre en place les gestes barrière préconisés par le gouvernement. "Les agriculteurs employeurs ont tous été informés des précautions à mettre en oeuvre sur leur exploitation, confirme Pascal Jousse, représentant de la section employeurs à la FDSEA 72, car ce sont eux les responsables de la sécurité de leurs salariés". Aucun cas de COVID-19 n'ayant été déclaré parmi les employeurs, ni parmi les salariés depuis le 16 mars, aucune demande d'équipements supplémentaires n'a été activée auprès de la MSA ou du Conseil départemental. "Une demande nationale d'allocation remplacement pour maladie a été déposée, rappelle en revanche Pascal Jousse, peu d'agriculteurs souscrivent en effet à une assurance remplacement. En Sarthe, seuls 800 exploitants bénéficient d'un contrat groupe avec Groupama".
Chômage partiel
Plus facile pour des petites structures, employant 1 ou 2 salariés, l'adaptation l'était moins pour des grosses structures qui ont diminué leur activité, principalement dans les secteurs de l'horticulture, les centres équestres et les prestataires des collectivités. 14 demandes de chômage partiel ont ainsi été recensées, en mars, par le service emploi de la FDSEA 72.
"Les demandes de remplacement sont assez timides, constate Mylène Peltier, gestionnaire du planning du service de remplacement départemental, et des contrats ont été annulés par des agriculteurs dont les événements (opération médicale, loisirs, fête de famille) ont été reportés." Un manque de demandes qui s'explique aussi en partie "par la présence des enfants sur les exploitations qui donnent un coup de main à leurs parents".
" Effectivement, nous avons moins d'offres d'emploi que d'habitude pour un mois d'avril, analyse également Alexia Bernard, chargée de mission Anefa 72, qui gère les offres et les demandes d'emplois saisonniers en lien avec pôle emploi, en revanche, nous avons un afflux de candidats : 79 entre le 17 mars et le 21 avril contre 55 l'an passé".