La décapitalisation du cheptel bovin est amorcée
Inquiets face à la décapitalisation du cheptel bovin, Elvea Sarthe s'interroge sur l'avenir de la filière viande.
La décapitalisation est amorcée. Et inquiète le conseil d'administration d'Elevea Sarthe qui a annoncé, lors de son assemblée générale le 21 mars à Coulans-sur-Gée, une baisse de 2,5% de vaches commercialisées en un an (21947) et une prévision de -3,8% pour 2019 (dont -7% pour les génisses et -4,2% pour les vaches allaitantes). «Il y a urgence, déclare le président Romuald Martin, la population des producteurs de viande est vieillissante. Sans une mobilisation de tous les acteurs de la filière, nous serons dépendants d'ici 5 ans d'une alimentation importée». A travers ses filières en 2018, Elvea Sarthe a permis un soutien financier de 431 717EUR auprès de ses adhérents, dont 138 537EUR de plus-value rapportées aux éleveurs via le Boeuf de la Sarthe.
Mobilisée également sur le volet communication - animation magasins, marchés,...- l'équipe de Romuald Martin a invité deux représentants du syndicat de la boucherie de Paris à témoigner sur leur vision de la filière. «Je pense que nos magasins vont disparaître car les gens vont chez le boucher comme ils iraient chez le joailler, pour acheter un produit de luxe», analyse Véronique Langlais, présidente du syndicat.