Un couvert permanent en rotation de 6 ans
Dans le nord Sarthe, Christophe d'Aillières a opté pour un couvert permanent de luzerne, lotier et trèfle, qu'il sème tous les 6 ans avec le colza.
Dans le nord Sarthe, Christophe d'Aillières a opté pour un couvert permanent de luzerne, lotier et trèfle, qu'il sème tous les 6 ans avec le colza.
Cela fait quelques années que l'éleveur a choisi la luzerne qui, associée au lotier et au trèfle blanc, lui sert de couvert permanent dans son système en agriculture de conservation des sols. Son but : enrichir en matière organique, améliorer la structure du sol et gagner en réserve utile ; le couvert en place lui évite aussi d'avoir à semer tous les ans un nouveau mélange.
Son système est basé sur une rotation de 6 ans : féverole d'hiver (pour structurer le sol et faciliter l'implantation en SD au printemps), colza associé au couvert (à raison de 4 kg/ha de colza, 3 de lotier, 3 de luzerne et 1 de trèfle), puis en direct dans le couvert : un blé, une deuxième céréale (blé, orge ou triticale), une culture de printemps de type maïs ou tournesol (ou autre, selon opportunité), un blé puis une féverole, avant d'implanter un nouveau colza associé. « Un couvert annuel reste trop peu de temps pour avoir un effet structurant : aérer, stabiliser et faciliter l'échange des nutriments », estime l'agriculteur qui s'épargne aussi une semaine de travail par an, dont la période est très contrainte par le calendrier réglementaire, dans son secteur en partie en zone renforcée vis-à-vis de la directive nitrate.