Limousine
Truffade, championne inter-régionale
Pour la première fois, le Festival d'Evron accueillait l'inter-régional de la race limousine. Un concours perturbé par la FCO, mais où le travail en génétique a été mis en avant.
Pour la première fois, le Festival d'Evron accueillait l'inter-régional de la race limousine. Un concours perturbé par la FCO, mais où le travail en génétique a été mis en avant.
Les bénévoles de Mayenne Limousin avaient mis les petits plats dans les grands pour le retour de l'inter-régional de la race limousine en Mayenne. Mais l'évolution de la FCO et l'arrivée tardive du communiqué du ministère donnant les nouvelles restrictions de déplacement d'animaux sont venues impacter l'organisation de ce concours. « Des éleveurs vendéens étaient sur la route quand on les a prévenus qu'ils en pouvaient plus entrer en zone régulée. Ils ont dû faire demi-tour ! », raconte Franck Houdmon, président de Mayenne Limousin. Résultat, sur 130 bovins attendus, ils n'étaient plus que 85 à cet inter-régional.
Quoiqu'il en soit, l'inter-régional s'est maintenu et le public a pu apprécier ce qui se fait de mieux en matière génétique pour cette race limousine dans le grand ouest. Des spectateurs impressionnés par Nobel, le taureau au gène sans corne, de Mickaël Martineau, éleveur à Torcé-Viviers-en-Charnie (53). Avec un premier prix dans sa catégorie des mâles de plus de 36 mois, il a raflé le prix de synthèse mâle, se qualifiant comme reproducteur recommandé. « En 2009, pour éviter l'écornage, j'ai osé introduire le gène sans corne dans mon élevage. Depuis, tout mon cheptel est sans corne », a expliqué Mickaël Martineau. Noisette, une vache de plus de 36 mois, de l'élevage du Sarthois Guillaume Ligneul, s'est vu octroyer le prix de synthèse des femelles. « C'est une vache très haute au garrot, avec une profondeur remarquable, très fine d'os, une reproductrice recommandée... », a commenté le juge.
Comme ce concours affichait de montrer la génétique de la race, des prix spéciaux « insémination artificielle » ont été décernés. « En Limousine, 85 % des saillies se font en monte naturelle », a rappelé le speaker. La plaque du meilleur mâle pour l'insémination artificielle de cette catégorie a été attribué à Tambour, un taureau de la série des mâles âgés de 24 à 36 mois, appartenant à Pascal Pelluau, éleveur à Livré-la-Touche (53). En femelle, c'est Nouré qui l'a emporté. Elle appartient à l'EARL Hérisson, de Rouessé-Vassé. Un élevage qui a également montré ses plus beaux atours avec Truffade. Cette génisse pleine avait, le matin, remporté le premier prix dans la catégorie 24 à 36 mois, l'après-midi, le jury la classait en tête du challenge des femelles adultes et, cerise sur le gâteau, elle a fini avec la plus haute distinction du concours, celle du meilleur animal ! Née sur l'exploitation, c'est une fille d'Océan, qui " avait terminé premier l'année dernière au niveau de la sélection nationale des taureaux qualifiés sur descendance ", indique Stéphane Hérisson. Harmonieuse, la femelle a été récompensée pour n'avoir " pas de défaut " et " tout ce qu'il faut aux bons endroits." A noter que l'EARL Hérisson a aussi gagné le prix d'élevage.