Soja : des références à acquérir
Terres Inovia et la Chambre d'agriculture testent la culture du soja en Sarthe. La plateforme de Conlie a été présentée mardi.
Le regain d'intérêt actuel pour le soja de la part des éleveurs correspond aujourd'hui à une recherche d'autonomie protéique. «Cet intérêt a néanmoins besoin d'être conforté par une évaluation de la rentabilité économique pour les éleveurs, comme pour les transformateurs», rappelle Nina Rabourdin, ingénieure régionale Terres Inovia, lors de la présentation de la plateforme d'essai, mardi 3 septembre, sur l'exploitation de Philippe Pancher, à Conlie. Pour accompagner les agriculteurs dans l'acquisition de références, Terres Inovia et la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire ont en effet engagé un partenariat européen innovation (PEI) santé du végétal en 2018, intégrant deux réseaux de parcelles, en collaboration avec un organisme collecteur (Ets Jeusselin en Sarthe).
Variétés précoces préconisées
Parmi les 10 parcelles de soja suivies dans ce cadre, celle de Philippe Pancher a été le support cette année d'un essai de 6 variétés de soja (ES Senato, Sirellia, RGT Stumpa, RGT Shouna, Solena, ES Mentor). Visuellement, la plateforme permet déjà d'écarter des variétés pas assez précoces pour le secteur. «Un soja encore vert début septembre, ce n'est pas bon, commente Nina Rabourdin, il faut viser une maturité de la plante à la mi-septembre pour laisser une dizaine de jours de séchage sur pied avant récolte, autour de 13% d'humidité». Elle préconise donc plutôt des variétés triple 0 pour le département en insistant sur «l'adaptation au contexte pédo-climatique de l'exploitation».