Sécuriser les besoins en fourrage
Les associés du Gaec Le pis qui chante, à Villaines-sous-Lucé ont décidé de réduire leur troupeau laitier et d'implanter 20 ha de prairies de fauche supplémentaires pour sécuriser leurs besoins en fourrage.
En accueillant Loïc Bonneville comme quatrième associé du Gaec Le pis qui chante, en août 2018, l'objectif était d'atteindre l'autonomie alimentaire pour le troupeau de 100 Normandes. Mais l'été 2019 a contrarié les plans des producteurs de lait bio de Villaines-sous-Lucé. «Au printemps, nous avons fait une coupe d'herbe à 3T/ha au lieu de 4 voire 5T/ha habituellement, raconte Jérôme Calmet, nous n'étions alors pas inquiets puisque nous rattrapons en général par une troisième coupe en fin d'été». Mais depuis le 15 juillet, les vaches laitières sont nourries au foin, entamant le stock constitué dans le séchoir. Et les prairies ne produiront pas assez à l'automne pour envisager une récolte.
20 ha de fauche supplémentaires
Les éleveurs ont donc calculé leur bilan fourrager pour évaluer les besoins de leur troupeau entre le 15 septembre et le 15 mars, sans pâturage. «Nous avons assez d'ensilage d'herbe et de méteil pour les génisses. Les vaches nourrices auront l'ensilage de sorgho fourrager, semé suite aux dégâts de taupin sur maïs. Mais pour les vaches laitières, il nous manque 60 T de foin», détaille Jérôme Calmet. Avec ses associés, ils ont décidé de réduire le troupeau d'une dizaine de vaches. Et d'ajouter 20 ha de prairies de fauche dans leur parcellaire (SAU de 180 ha sur deux sites).