Porc : fin de la castration à vif au 1er janvier 2022
Au 1er janvier 2022, les éleveurs ne pourront plus pratiquer la castration des porcelets, sauf s'ils appliquent un protocole d'anesthésie.
La volonté du gouvernement, qui fait « du bien être animal une priorité », s'est concrétisée par l'arrêté de février 2020, qui interdit la castration à vif à partir du 1er janvier 2022. L'opération devra désormais être pratiquée en suivant un protocole de prise en charge de la douleur. A la veille de l'entrée en vigueur de la mesure, la question de la prise en charge du surcoût lié à l'anesthésie reste en suspens.
Les éleveurs continuant cette pratique devront donc apprivoiser les protocoles d'anesthésie fournis par le centre de ressources CastraBEA de l'Ifip. Deux options sont proposées : la première prévoit une injection de lidocaïne dans chaque testicule, l'autre l'apposition du gel tri-soflen, via une canule, après incision du scrotum de l'animal. « Ces protocoles sont très lourds pour l'éleveur, multipliant par 4 le temps de la castration », dénonce Antoine Forêt, président du groupement Bio Direct.
En France, pour le moment, seule la coopérative Cooperl a fait le choix d'arrêter la castration -80% de ses éleveurs produisent des mâles entiers en 2021-, en équipant ses abattoirs de 'nez humains'.