Orages du sud Sarthe
Ouverture d'une mission d'enquête pour perte de récolte
Suite aux orages des 18 et 19 juin, la FDSEA réalisait, mercredi, un tour de plaine avec la DDT, sur les secteurs de Montval-sur-Loir et La Chartre-sur-le-Loir, pour faire un état des lieux et réunir des preuves permettant d'appuyer la demande de reconnaissance pour aléa exceptionnel.
Suite aux orages des 18 et 19 juin, la FDSEA réalisait, mercredi, un tour de plaine avec la DDT, sur les secteurs de Montval-sur-Loir et La Chartre-sur-le-Loir, pour faire un état des lieux et réunir des preuves permettant d'appuyer la demande de reconnaissance pour aléa exceptionnel.
Suite aux intempéries, la FDSEA avait rapidement réagi en lançant une enquête auprès de ses adhérents pour évaluer l'étendue des dégâts. Grâce à cette enquête, le secteur affecté a été identifié et les services de l'État alertés. Les observations de ce 10 juillet ont été faites à Saint-Pierre-de-Chevillé, Chenu, Lavernat et Beaumont-sur-Dême, communes particulièrement touchées par ce phénomène très localisé.
Les constats sur le terrain permettent de soutenir la procédure de demande de reconnaissance de sinistre, essentielle pour que les agriculteurs touchés puissent bénéficier de l'indemnité de solidarité nationale. Ils seront complétés par des photos, des rapports d'expertise des assureurs et les résultats de la récolte. Si le Ministère accepte cette demande, un arrêté de reconnaissance pour aléa exceptionnel sur un secteur bien spécifique sera publié dans les mois à venir. Tous les agriculteurs ayant subi des dégâts, même ceux qui n'ont pas participé à la mission d'enquête, pourront alors déposer une demande d'indemnisation.
Des observations sans appel
Les parcelles d'orge, déjà récoltées, affichent des rendements désastreux de 15 quintaux à l'hectare contre 60 habituellement (moyenne selon les types de sol). Pour les colzas, certaines parcelles n'atteignent même pas une tonne à l'hectare. Les siliques éclatées laissent place désormais à de "belles" repousses... Les parcelles de blé présentent des épis cassés et l'enherbement s'impose. Les parcelles accueillant des cultures de printemps, comme le maïs et le tournesol, ont subi des ravinements importants, détruisant la structure du sol et laissant des champs clairsemés. Dans d'autres cas, les plantes, bien que semblant se rétablir, sont menacées par d'éventuelles maladies et une qualité de floraison compromise.
Le secteur arboricole a également été durement touché. Malgré les filets paragrêle, nombreux sont les vergers ayant subi des impacts de grêle. Certains arbres ont également été blessés et parfois brisés, portant les conséquences de la récolte au-delà de l'année 2024.
Réforme de la gestion des risques
Depuis le 1er janvier 2023, grâce à la réforme des outils de gestion des risques obtenue par la FNSEA, tous les agriculteurs bénéficient d'un dispositif de protection à trois niveaux qui remplace l'ancien système des calamités agricoles, qui laissait certaines filières sans solutions.
Les dégâts causés par ces intempéries sont indéniables et la reconnaissance officielle de cet aléa exceptionnel sera cruciale pour permettre aux agriculteurs de recevoir le soutien nécessaire. Anabelle Chartrain, vice-présidente de la FDSEA, a salué le travail rigoureux de la DDT pour réunir un maximum de preuves et a assuré que la FDSEA suivra de près les différentes étapes de la procédure de reconnaissance.