Obsalim : observer pour ajuster la ration
Des éleveurs se sont formés mardi dernier à la méthode Obsalim via le Civam 72 pour mieux piloter la ration de leur troupeau.
Le 12 janvier, les vaches de Jean-Yves Drouin, producteur laitier à Montbizot, ont été scrutées à la loupe lors d'une journée de formation à la méthode Obsalim, organisée par le Civam 72. Cette approche consiste à identifier des signes de déséquilibre alimentaire pour mieux ajuster la ration du troupeau. La formation débute par des rappels de physiologie des ruminants : la valorisation de la ration passe par un bon fonctionnement du rumen. « A chaque bouchée, la ration homogène doit apporter aux micro-organismes du rumen à la fois du travail, de la nourriture et de la protection (des fibres) », vulgarise Marine Lemasson, formatrice Obsalim sur le Grand Ouest.
Obsalim se matérialise sous forme d'un jeu de cartes, qui détaillent 143 signes alimentaires sur 17 critères -comme les yeux, le nez, les sabots, la mamelle, les bouses, l'urine ou encore la peau. Chaque symptôme est associé à un coefficient pour sept critères : l'énergie fermentescible (Ef), l'énergie globale (Eg), l'azote fermentescible (Af), l'azote valorisé (Ag), les fibres digestibles (Ff), les fibres de structure (Fs) et la stabilité du rumen (Sr). Les notes sont additionnées pour tous les symptômes afin de poser un diagnostic.
Le cheptel de Prim'Holstein de Jean-Yves Drouin, qui produit 600 000 l de lait par an, a servi de support au groupe pour un diagnostic Obsalim.