Maïs fourrage : -50% de volume sur sol sableux
Alors que les premiers chantiers d'ensilage débutent, les experts fonciers, comme Benoît Debosque, visitent les champs assurés pour constater les dégâts.
Les observations sont unanimes dans toute la sarthe : le maïs non irrigué a été fortement touché par le manque d'eau et les deux vagues de chaleur successives du début de l'été. A la Suze-sur-Sarthe, les 40 ha du Gaec Poirier-Barrier ont été freinés dans leur croissance, et les 15 mm survenus le 27 juillet sur le secteur n'y ont rien changé. Les éleveurs ont décidé de déclencher un premier chantier, le 1er août, sur 6 ha très impactés. Lors du chantier, réalisé par l'ETA Salmont (le Bailleul), la plante n'avait pas atteint plus de 1,50 m de haut. « Depuis que je suis installé, en 2003, c'est la 3e fois que je déclenche l'ensilage avant le 15 août », observe Laurent Poirier. Résultat : l'exploitation divise son rendement par deux.
Plus au Nord, à Neuville-sur-Sarthe, Benoît Debosque, expert foncier agricole indépendant, visite les champs pour le compte d'assureurs, afin d'estimer les dégâts. « Mon rôle est de confirmer les surfaces et de valider les rendements assurés », explique-t-il. A l'Earl de Chapeau, à Neuville-sur-Sarthe, les parcelles sont hétérogènes, comme partout ailleurs, et le rendement estimé s'échelonne de 2 à 5 t/ha de MS. L'exploitant, François Colet, a souscrit a une assurance grêle et aléas climatiques chez Groupama, pour une référence de 17 t/ha de MS en maïs, qui lui coûte 3 000 € par an, subventions Pac incluses.
(photo : Laurent Poirier compte sur ses 6 ha de maïs ensilés le 1er août pour nourrir cet hiver son troupeau allaitant et un lot de génisses laitières.)