Maïs : de bonnes conditions de semis
Les semis de maïs débutent dans de bonnes conditions en Sarthe. Julien Gohier a implanté des variétés précoces dans son sol limoneux-argileux.
Les semis de maïs débutent dans de bonnes conditions en Sarthe. Julien Gohier a implanté des variétés précoces dans son sol limoneux-argileux.
Entre le dimanche de Pâques et mercredi, Julien Gohier a semé la majeure partie de ses cultures de printemps. «Sur mes terres plus humides, cela attendra encore quelques semaines, estime-t-il, parfois on ne peut y entrer avant début juillet». Eleveur allaitant, conduisant un cheptel de 50 mères charolaises et 3 bâtiments de volailles de Loué (chapons et dindes), l’agriculteur leur consacre près de 35 ha. Le maïs, traditionnellement produit sur l’exploitation pour nourrir le troupeau laitier, est aujourd’hui vendu en grains, dont 50T contractualisé avec l’usine d’aliments Alifel. «J’en conserve un peu pour les petits veaux dans mon système naisseur», nuance l’éleveur.
Variétés précoces
Mardi après-midi, sur une surface de 6 ha - la plus grande dans un parcellaire bocager morcellé-, Julien Gohier procédait au semis d’une variété de maïs avec un indice précoce (280). Sur ce sol limoneux-argileux, l’agriculteur préfère récolter les grains avant novembre, craignant l’excès d’eau. Suite à une culture de blé, il a réalisé un passage de décompacteur puis est intervenu avec un outil à dents pour préparer l’implantation. Le fumier de bovins de l’exploitation a également été épandu, à raison de 40 T/ha. A l’aide de son combiné herse rotative/semoir, il a enfoui les graines à 4 cm de profondeur, à raison de 88 000 gr/ha, ainsi qu’un engrais starter, à 20 kg/ha.
Pluie attendue
Par rapport à d’habitude, le semis a une dizaine de jours de retard. «Mais l’essentiel est de semer dans un sol réchauffé, pour une levée rapide», rappelle l’agriculteur qui compte sur la pluie annoncée ce week-end. Un désherbage sera effectué rapidement après le semis. Et des moyens de lutte contre la pyrale seront mis en place : 7 ha sont notamment protégés par un lâcher de trichogrammes. Si les rendements de 2021 ont été exceptionnels - autour de 120 q/ha, «du jamais vu en 40 ans» selon son père et ancien associé-, Julien Gohier espère obtenir 85 q/ha sec pour cette campagne.