Le semis direct en agriculture bio
Lors de la journée fourrages et cultures bio organisée par la Chambre d'agriculture le 13 juin, des essais de semis direct ont été présentés, à Villaines-sous-Lucé.
Pour sa première édition en Sarthe, la journée cultures et fourrages bio régionale, organisée par la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire, s'est déroulée à Villaines-sous-Lucé, jeudi 13 juin. Environ 250 personnes se sont déplacées dès le matin pour visiter la plateforme d'essais mise en place par les conseillers bio sur 1,5 ha de l'exploitation du Gaec du platane. Outre les essais variétaux et les associations céréales-protéagineux, des cultures de diversification étaient présentées, avec leurs atouts et leurs inconvénients.
Partage d'expériences
L'aspect technique était au coeur de l'intervention de Laurent Farcy, l'après-midi. Ce producteur de lait, à Bousse (72), a partagé son expérience de conciliation de l'agriculture de conservation et de l'agriculture biologique. S'intéressant «à la vie du sol» depuis 2006, Laurent Farcy s'est équipé progressivement en outils de semis direct et s'est appuyé sur l'utilisation du méteil ensilé (mélange triticale pois) comme «outil de destruction de la prairie» avant maïs. Ayant réussi à réduire le travail du sol, mais aussi l'usage des produits phytosanitaires, le producteur de lait a décidé de convertir son exploitation à l'agriculture biologique en 2016. Aujourd'hui, son objectif est de réduire ses interventions dans la conduite du maïs. Il a investi dans un nouvel outil de désherbage mécanique, une roto-étrille, qui nécessite un travail superficiel du sol en amont du semis.