Pac
Jachères, haies, prairies, zones humides...enfin des avancées majeures !
Alors que la Pac 2023-2027 était particulièrement inadaptée aux réalités du terrain, les réseaux FNSEA et JA n'ont cessé de se mobiliser pour faire corriger ces incohérences. Des ajustements viennent enfin d'être obtenus et intégrés dans le PSN. Ils représentent de réels assouplissements et simplifications pour les agriculteurs.
Alors que la Pac 2023-2027 était particulièrement inadaptée aux réalités du terrain, les réseaux FNSEA et JA n'ont cessé de se mobiliser pour faire corriger ces incohérences. Des ajustements viennent enfin d'être obtenus et intégrés dans le PSN. Ils représentent de réels assouplissements et simplifications pour les agriculteurs.
Dans un contexte marqué par les aléas climatiques souvent incompatibles avec les normes imposées, ces adaptations offrent aux agriculteurs des solutions concrètes pour mieux appréhender la Pac 2025.
Une gestion des jachères et des haies plus réaliste
L'un des points majeurs obtenus concerne la gestion des jachères (BCAE 8). L'obligation de mise en place de 4 % minimum de la SAU en infrastructures agro-écologiques (IAE) et/ou jachères est tout simplement supprimée ! Il n'y a donc plus d'obligation de maintenir un pourcentage minimal de jachères, ce qui libère certaines parcelles pour une utilisation plus flexible, selon les besoins des exploitants. Par ailleurs, les jachères de plus de 6 ans, ni valorisées ni traitées entre le 1er mars et le 31 août, et engagées dans l'écorégime par la voie des pratiques ou par la voie de la biodiversité (IAE), ne seront plus requalifiées automatiquement en prairies permanentes et pourront rester en terres arables.
De plus, comme demandé par nos réseaux, concernant la taille des haies, les dates seront désormais gérées par département afin de concilier périodes de nidification des oiseaux, pratiques agricoles et conditions climatiques.
Une cartographie des zones humides mesurée
L'inclusion des zones humides dans la BCAE 2 à partir de 2025 suscitait des inquiétudes légitimes. Cet ajustement est essentiel en Sarthe, où la gestion de l'eau est devenue une priorité pour maintenir les cultures et l'élevage. Les nouvelles mesures sur ces zones humides, qui auraient ajouté des contraintes importantes, ont ainsi été écartées.
Alors que les ambitions de départ allaient au-delà de 25 % de la SAU, une cartographie beaucoup plus réaliste a été obtenue, limitant les zones humides à 0,75 %.
Une conditionnalité assouplie pour les prairies
Annoncée déjà la semaine dernière, cette victoire concerne l'allègement de la conditionnalité sur les prairies permanentes, notamment avec la prise en compte de la baisse de l'élevage dans plusieurs régions françaises. Le traitement des ratios régionaux, qui intègre désormais cette réalité (BCAE 1), apporte une réponse directe aux agriculteurs de notre région. La présence de prairies est intimement liée à l'élevage, les pouvoirs publics doivent désormais prendre le problème à l'endroit et faire le nécessaire pour inverser la tendance. Toujours sur les prairies, des dérogations ont été accordées sur le labour de prairies sensibles (BCAE 9) dans le cadre d'une rotation habituelle des prairies.
Outre la conditionnalité, d'autres aspects de la Pac bénéficient d'avancées palpables et effectives telles que la simplification de la déclaration de l'aide à l'assurance récolte (moins de papiers à fournir), la simplification de la gestion des fonds du FMSE*, la simplification de la gestion des vaches de réforme, désormais incluses dans l'aide bovine avec des conditions de durée de détention assouplies, ou le rehaussement de l'aide à la protection des troupeaux et le doublement de l'aide couplée aux pommes de terre féculière.