Ensiler le maïs mâle
Après des années de recherche, Régis Dupuy a élaboré une ensileuse particulière.
A Coulongé, Régis Dupuy a repris l'activité de maïs semences que son père avait lancée en 1990. "Avec mon père, on trouvait ça aberrant" se souvient-t-il, évoquant les pieds mâles broyés et laissés au sol. Aucune machine spécifique n'existant sur le marché, l'agriculteur se creuse pour trouver une solution.
Il réalise un premier prototype en 2004 avec une ensileuse Kuhn, qui s'avère peu concluant. C'est en 2009 qu'il déniche sur internet une ensileuse située en Allemagne, munie d'un seul rang. Il la rabote pour la réduire à 1,40 m. "Il fallait que ça passe sans abîmer les femelles", explique-t-il, dans un rang de 1,80 m. L'année suivante, il investit dans un tracteur John Deere d'1,40 m de large et se lance. Une récolte qui lui permet de nourrir un atelier d'une trentaine de bêtes.