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Maïs grain humide
Energétique et économique!

Lors de la deuxième Seenoviale animée par Lionel Duclos, responsable d’équipe des conseillers de la Sarthe, une quinzaine d’exploitants sont venus recueillir les conseils avisés de Xavier Graffin, conseiller d’élevage, sur les performances de plus en plus reconnues du maïs grain humide. 

 

Production et stockage

La récolte intervient à environ 35 % d’humidité du grain. Le broyage doit être fait immédiatement après la récolte pour éviter toute fermentation et le plus finement possible (1000 à 1500 microns max). Sur l’exploitation “témoin” SCEA Souriaut-Mercier (100 ha), le stockage est effectué sur un boudin d’environ d’1,2 tonne au mètre linéaire (chiffre dans la moyenne). “Idéalement, il est installé sur une bande de goudron, au moins avec un sol bien drainé aux alentours et une surveillance de la bâche”, conseille Xavier Graffin. Le MGH peut aussi être stocké en silo couloir: 850 à 900 kg/m3. La durée de conservation est comparable à celle de l’ensilage maïs: environ un an et demi. Si le maïs est trop sec, un conservateur est conseillé avec un supplément de 2 à 3 euros/T. 

Valeurs nutritives

Plus riche que la céréale, car concentrant la partie la plus énergétique de la plante, le MGH présente aussi l’avantage de contenir une part d’amidon supérieure (autour de 75 MS) et moins acide. L’amidon du MGH est plus assimilable (car plus rapide) que celui du maïs sec. “La fermentation à base de C3 (acide propionique), favorable au TP (taux protéique, environ 32 en moyenne l’an passé chez Souriaut-Mercier) est stabilisatrice de l’état de la vache, avec moins de perturbations ruminales”, précise le conseiller Seenovia.  

Repères ration

Entre deux et trois kilos bruts. Le repère ration dépend aussi de la qualité de l’ensilage. Le taux d’amidon recherché oscille entre 22 et 24 % et ne doit pas dépasser 25 %.” Le complément le plus justifié est l’herbe (au printemps) mais la luzerne est un très bon produit également”, ajoute Xavier Graffin. Le mélange doit être bien sûr le plus homogène possible.”

 

Intérêts 

  • La santé de la vache: moins de stress car moins de montées cellulaires, pas de risque de butyrique.
  • Economie des frais de séchage (30 à 35 euros/t) et du transport, moins de factures d’aliments. Coûts globaux: Battage 15 Euros/bruts, Broyage + mise en boudin : environ 26 euros/T brut sans conservateur.
  • Amélioration de l’autonomie alimentaire sur le plan énergétique.

 

Ce qu’ils en disent:

Didier Souriaut et Nathalie Mercier, hôtes chaleureux de cette Seenoviale à Valennes et partiellement “convertis” au maïs humide il y a deux ans: “ On est à peu près à quatre kilos par vache. L’avantage est que nous n’avons pas besoin de le faire sécher, ce qui coûte moins cher, souligne Didier. C’est également intéressant pour ceux qui ont du surplus en maïs. Mais on le refera sous certaines conditions. Cette année, il y a eu un problème de réglage, les grains étaient éclatés mais refermés”. “Et les vaches nous l’ont dit , sourit Nathalie Mercier. C’est dommage car la première année, c’était de la bonne farine. L’autre inconvénient, c’est le travail à la pelle! ”   

Jérôme et Lionel Lainault (GAEC de la Buraiserie) à Courdemanche, sont quant à eux utilisateurs de MGH (en boudin) depuis trois ans, en remplacement des pommes de terre: “ Leur prix est volatile et la conservation trop courte. Ce changement me permet aussi de valoriser mes hectares de maïs plutôt que de les vendre à la coopé.” 

 

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