Agri Emploi 72
En Sarthe, l’agriculture recrute !
Il y a tout juste un an, naissait Agri Emploi 72, un guichet unique qui regroupe l’ensemble des structures dédiées à l’emploi agricole, qui ne cessent de monter en puissance ces dernières années. Cette semaine, Agri Emploi 72 investissait ses nouveaux locaux, au Mans, au rez-de-chaussée de la Maison des Agriculteurs.
Il y a tout juste un an, naissait Agri Emploi 72, un guichet unique qui regroupe l’ensemble des structures dédiées à l’emploi agricole, qui ne cessent de monter en puissance ces dernières années. Cette semaine, Agri Emploi 72 investissait ses nouveaux locaux, au Mans, au rez-de-chaussée de la Maison des Agriculteurs.
Remplacement, complément de main d’œuvre, groupements d’employeurs… vous avez du mal à vous y retrouver dans toutes les arcanes de l’emploi agricole ? C’est aussi le constat qu’ont fait l’année dernière les élus de l’Anefa72, du service de remplacement départemental de la Sarthe (SRDS), du Groupement d’employeurs départemental (GED72) et du Geiq Agriqualif (pour les parcours de formations sur les exploitations) lorsqu'ils ont décidé de se regrouper autour d'un « guichet unique » pour toutes les questions autour de l’emploi agricole sur ce département, porte d’entrée à la fois pour les agriculteurs demandeurs de main d’œuvre que pour les candidats salariés en recherche. Depuis un an, un numéro de téléphone unique, le 02.43.43.68.87 les accueille. Depuis cette semaine, Agri Emploi 72 s’est même doté de tous nouveaux locaux. Difficile de manquer la bannière jaune fluo au rez-de-chaussée de la Maison des Agriculteurs, avec son message phare : « Ici l’agriculture recrute ! »
Une montée en puissance continue
Et c’est vrai que l’agriculture recrute. Il n’y a qu’à regarder les chiffres du GED72 et du SRDS pour s’en persuader. « Aujourd’hui nous gérons environ 110 salariés. C’était à peine 90 il y a un an » pointe Pascal Jousse, le président d’Agri Emploi 72. Le GED72 a ainsi enregistré une progression continue depuis sa création il y a 4 ans, passant de 10 000 heures en 2019 à 43 000 heures en 2022, et avec des perspectives de croissance à 50 000 heures en 2023. Au niveau du SRDS, regroupement de 18 anciens services de remplacements locaux, « c’est un peu plus de 28 000 heures de remplacement qui ont été réalisées en 2022. Le SRDS est en effet, depuis le 1er janvier 2023, le seul service de remplacement à être conventionné pour les mandats professionnels mais aussi pour les remplacements de congés maternité / paternité, ainsi que les remplacements couverts par le contrat groupe pour faire face à la maladie et aux accidents.
« Le motif vacances est aussi en progression » pointe Pascal Jousse. Et à quelques semaines des vacances d’été, ceui-ci invite d’ailleurs les agriculteurs, « à anticiper le plus possible leurs demandes en répondant aux pré-enquêtes ». Car s’il est vrai qu’on prévoit rarement à l’avance de tomber malade, les vacances, elles, « se planifient en général ».
Attirer les salariés vers l’agriculture
Comme bon nombre d’entreprises, les structures d’Agri Emploi 72 n’échappent pas aux difficultés de recrutement, d’autant plus en phase de croissance. « Nous avons globalement un bon taux de réponse aux demandes des agriculteurs, mais cela peut dépendre des secteurs, admet Pascal Jousse, car en effet, on ne fait pas traverser le département à nos salariés. Ils restent dans un rayon de 20 à 25 km autour de chez eux, et il y a des zones où c’est plus difficile de trouver des candidats pour le moment ». 2022 a d’ailleurs marqué un tournant dans le profil des candidats au niveau du GED : « on constate une nette baisse des niveaux bac et BTS agricoles et une nette augmentation des autres diplômes agricoles ou non » précise-t-il, avec des reconversions depuis, entre autres, les secteurs du bâtiment ou de l’industrie.
L'arrivée de ces nouveaux profils nécessite de déployer des moyens de formation de plus en plus étendus et innovants : tutorat auprès d’agriculteurs référents, montée en compétences à travers des CS pour ceux qui ont déjà des diplômes agricoles, ou encore passage par le Geiq Agriqualif, pour une alternance qualifiante. « Il existe beaucoup de dispositifs que l’on peut adapter, presque à la carte au profil des candidats ».
Des candidats que l'on cherche à attirer vers les métiers de l’agriculture en faisant de la communication auprès des écoles, dans les forums, sur les réseaux sociaux. C’est notamment le rôle de l’Anefa 72 « que je tiens ici à remercier, ainsi que l’ensemble des équipes salariées d’Agri Emploi 72 pour tout le travail de fond qui est réalisé pour présenter les métiers de l’agriculture aux jeunes, mais aussi parfois passer des messages positifs aux parents, en leur montrant toutes les perspectives de carrières et en les rassurant sur les conditions de travail qui ont largement évolué par rapport à l’image que certains s’en font encore » explique Pascal Jousse.