Des fourrages d'été pour compléter la ration
Florent Méliand a accueilli une plateforme fourrages d'été. Les résultats de la première coupe ont été présentés vendredi 3 septembre à Saint-Ulphace.
Eleveur allaitant à Saint-Ulphace Florent Méliand conduit un troupeau de 150 mères limousines. Sur une SAU de 180 ha, l'agriculteur consacre une part à la culture du maïs ensilage, qui constitue le coeur de la ration des bovins, et réserve 75% de sa surface aux prairies. Son objectif est de trouver un fourrage produisant de la fibre, « avec un rendement plus élevé que les 2T/ha de la paille de blé» afin de réduire ses achats pour compléter la ration . Avec le négociant Papillon et le fournissseur de semences Semental, Florent Méliand a mis en place une plateforme d'essais sur une parcelle, en collaboration avec la Chambre d'agriculture, dont il a intégré le réseau ?oeFermes de référence". 5 fourrages d'été ont ainsi pu être comparés : le millet fourrager, deux variétés de sorgho, le blé égyptien et un mélange millet perlé/sorgho fourrager/trèfle vésiculé/trèfle d'Alexandrie . Les résultats des analyses de la première coupe ont été présentés vendredi 3 septembre, devant une trentaine de personnes.
« Le 14 juillet dernier le rendement moyen était de 4 t de MS/ha, commente Delphine Breton, chargée de mission viande bovine à la chambre d'agriculture, allant de 2,7t MS/ha pour EPIC le millet perlé à 4,6t MS/ha pour le mélange JANGO (millet perlé, sorgho fourrager, trèfle vésiculé, trèfle d'Alexandrie), avec des teneurs en matière sèche comprises entre 30 et 44%. Les teneurs en MAT oscillent de 14% pour le blé égyptien à 19% pour le millet perlé. En matière d'énergie, les UF observées varient de 0,75UFL pour le mélange JANGO à 1,09UFL pour le Sorgho fourrager-grain OCTANE. »
Selon l'experte, il serait possible de substituer la paille des rations des génisses en croissance et des vaches à la reproduction par ces fourrages d'été, réduisant ainsi le volume de maïs ensilage. « Néanmoins, les valeurs alimentaires des rations seraient trop importantes par rapport aux besoins à couvrir, souligne-t-elle. Le coût alimentaire serait multiplié par deux, notamment à cause des frais de mécanisation ramenés à la tonne de matière sèche stockée de ces fourrages d'été. L'idéal serait que les animaux gèrent la récolte par un pâturage, entre le 20 octobre et le 15 décembre, pour coïncider avec la période de reproduction » .