Définir des prix par catégorie d’animaux
Elvea72 a organisé son assemblée générale mercredi à Juigné-sur-Sarthe. L’association s'engage pour définir des prix par catégorie d’animaux.
Depuis deux ans, la loi Egalim est au coeur des préoccupations d’Elvea72. Tout juste titulaire de l’agrément, et alors qu’une seconde mouture de la loi se prépare, l'association doit aujourd’hui poursuivre la «bataille avec ses collègues ligériens» pour faire «entendre ses doléances» avant amendement par les sénateurs, fin septembre.
Après passage auprès des députés, plusieurs points de la proposition de loi Egalim2 satisfont Elvea72, en particulier une durée minimum de trois ans des contrats, la mise en place d’un comité des différends commerciaux, l’annulation des sanctions pour un éleveur n'ayant pu respecter son contrat suite à un aléa climatique ou encore l’affichage du drapeau français uniquement sur des produits français. D’autres, en revanche, les irritent : notamment celui « du statut des coopératives qui leur laissent la possibilité de se désengager du marché» . Concernant les coûts de production, qui serviront de base au calcul du prix de la viande, ils seront publiés par les instituts techniques. « Or il n’y en aura qu’un seul pour toutes les races» , déplore Laurent Bordeau. C’est pourquoi Elvea 72 a décidé de rejoindre l’AOP ( association d’organisation de producteurs) récemment créée au niveau national. « Nous ferons des propositions de prix définis par catégorie d’animaux, annonce le président Romuald Martin, nous nous engageons au minimum pour 30% de notre volume » .