Cyril, éleveur au
service de JA Sarthe
service de JA Sarthe
Cyril Lemaitre a été élu président de JA Sarthe à l'issue d'un conseil électif le 3 avril. L'éleveur laitier d'Auvers-le-Hamon, engagé auprès de JA depuis 15 ans, veut avant tout développer le réseau et assurer les élections Chambre de janvier 2025.
Ce mardi 9 avril, le soleil est revenu et, à Auvers-le-Hamon, les vaches laitières de Cyril Lemaitre sortent dans leur prairie qui sèche au vent. L'éleveur installé en 2019, investi de longue date au sein du syndicat JA et des comices locaux, vient d'être élu le 3 avril président de JA Sarthe. Une mission qui lui tient à cœur surtout pour conforter et développer le réseau existant, mais aussi préparer les prochaines élections Chambre, pour lesquelles « fédé » et JA uniront leurs forces en constituant une liste commune.
Un projet bien calibré
Cyril Lemaitre a grandi sur l'exploitation de ses parents producteurs de lait, viande bovine, volailles et cultures à Poillé-sur-Vègre. « Je voulais m'installer en bovins, lait ou viande ; en lait les résultats du travail sont plus directs, c'est une production technique », apprécie-t-il. Pour ce faire, il complète un parcours à la MFR de Bernay-en-Champagne en bac pro CGEA et BTS Acse, puis il travaille pendant 4,5 ans comme chauffeur pour le négociant Bétail Gorronais, et après un projet d'installation inabouti, se met d'accord avec ses cédants Janine et André Lavoué. « En 2010, je suis venu faire un remplacement sur cette ferme. J'ai aimé la façon dont la structure était organisée et calibrée : c'était propre. » Presque dix ans plus tard, le projet d'installation a été bouclé en dix mois. « J'ai créé mon projet d'entreprise avec mes cédants, qui m'ont beaucoup aidé en me facilitant toutes les procédures. » Cyril Lemaitre a repris l'atelier laitier avec 370 000 l de lait pour Bel et 65 ha, en achetant les bâtiments, 4 ha, le matériel, le cheptel et les stocks de nourriture, le reste du parcellaire en location.
Un engagement précoce pour JA
Cyril Lemaitre est un engagé de la première heure pour JA. Dès ses 15 ans il se rapproche de l'équipe de Sablé, en s'impliquant dans le concours de labour. « L'année suivante, cela s'est fait chez mes parents. Et depuis, je n'ai jamais arrêté ! » se souvient l'éleveur qui devient vice-président puis président de canton en 2016. En parallèle, il « monte au département », entre au bureau de JA 72 en 2018, avant de prendre la casquette de trésorier à partir de 2020. S'il aime son travail à la ferme, l'éleveur tient à s'engager non seulement pour JA Sarthe mais aussi toujours en local auprès de JA Sablé, à AS Cefiga dont il est le vice-président depuis 2 ans, ou encore au sein de l'organisation des comices du canton et d'Auvers-le-Hamon.
Ecouter les attentes du réseau
Entouré de 29 administrateurs (voir p.16 et 17), l'éleveur compte bien conduire un travail d'équipe. « Ils m'ont fait confiance en m'élisant président, je leur fais confiance pour représenter tous ensemble la structure JA lorsqu'il le faudra. » Le premier cheval de bataille de son mandat sera de travailler le réseau sarthois. « Je m'engage à faire le tour du département pour rencontrer les adhérents, expliquer aux jeunes l'intérêt de monter au département, en quoi JA 72 est là pour les épauler, mais aussi écouter leurs attentes, pour continuer à faire adhérer. » La 2e priorité de Cyril est de mener avec succès la campagne d'élections Chambre, enjeu majeur pour faire entendre la voix du syndicat « à travers des dossiers clés comme l'irrigation, le foncier, etc. »
Développer l'atelier laitier
Grâce à son projet bien calibré, Cyril Lemaitre peut partager son temps entre ses vaches et ses engagements syndicaux. En 2020, il a conduit une réflexion sur son temps de travail et a mis en place des mesures pour simplifier son quotidien : il a notamment rationnalisé l'alimentation de son troupeau, en passant en ration complète et à une distribution par jour pour les vaches laitières. Sur l'exploitation, qui produit aujourd'hui 530 000 l/an de lait avec 55 VL, il souhaite développer l'atelier laitier en montant un bâtiment neuf équipé d'un robot de traite. D'ici dix ans, il projette aussi de créer un cheptel d'une dizaine de mères limousines, une race qu'apprécie toute la famille.