Cumuler de la génétique : une stratégie gagnante
Lors de l'AG du Herd Book Charolais Pays-de-la-Loire, la Chambre d'agriculture a présenté un simulateur qui permet d'estimer l'effet du cumul génétique sur le troupeau à long terme.
Les éleveurs de la race charolaise se sont réunis à Vion le 21 juin pour l'AG du Herd Book Pays-de-la-Loire. A cette occasion, Romain Guibert, responsable du pôle Ruminants - Bovins Croissance à la Chambre régionale d'agriculture, a présenté une approche qui permet d'estimer l'apport du cumul génétique sur le troupeau sur 25 ans. « Contrairement au BGTA, qui reste une mesure relative à la moyenne de la race, le cumul génétique permet aux éleveurs d'évaluer la progression de leur troupeau », explique le conseiller.
Des hypothèses assumées
L'outil a été construit à partir de l'hypothèse d'un troupeau type naisseur-engraisseur : 100 vêlages, mortalité moyenne de 11%, 107 jours de complémentation broutards, poids carcasses de 430 kg pour les vaches et 430 kg pour les JB. Résultat : « Dans le cas où l'index génétique des pères est tout de suite élevé, de 110, le niveau moyen de la vacherie monte rapidement. S'ils sont choisis avec des index croissants (de 105 à 110), le niveau augmente plus lentement mais rattrappe la première courbe à 25 ans. L'essentiel du progrès est gagné les dix premières années et plus le niveau de départ des vaches est bas, plus il monte vite. » Sur la mortalité par exemple, le cumul génétique offrirait, en 10 ans, un gain de 4 à 5 veaux. Des chiffres à prendre avec précaution, car « dans une simulation, il est difficile de prendre tous les paramètres en compte. »