Attaques de limaces et cicadelles sur les blés
La douceur favorise les ravageurs d’automne des cultures en place. Des attaques de limaces et cicadelles sont observées dans certains secteurs du département.
La douceur favorise les ravageurs d’automne des cultures en place. Des attaques de limaces et cicadelles sont observées dans certains secteurs du département.
Face aux ravageurs des cultures, un seul mot d’ordre : la surveillance. Et avec les conditions climatiques du mois d’octobre, les céréaliers doivent être à l’affût dès qu’ils apparaissent. «Pour l’instant, je vois peu de limaces sur mes blés, constate Olivier Bureau, à Lavaré, mais je n’ai semé qu’au 20 octobre. Je vais être vigilant les prochains jours». Douceur et humidité forment en effet «le cocktail préféré des limaces», selon Juliette Maron, d’Arvalis-Institut du Végétal, et leur abondance dépendent en partie des systèmes culturaux. Dans la pratique du semis direct, laissant des graines en surface accessibles aux limaces, «il est impératif de rouler le sol et d’augmenter un peu la densité en cas de risque potentiel», suggère-t-elle. Un peu plus au Nord du département, sur la commune des Mées, Guillaume Lécureur est déjà intervenu, en préventif, contre les limaces dans ses parcelles de blé semés sous couvert de luzerne. David Patoureau, à Fercé, a lui déjà observé des dégâts de limaces sur ses champs de blés.
Lutte agronomique
Contre les limaces, plusieurs modes d’action sont disponibles. «Les produits de biocontrôle (phosphate ferrique) présentent généralement une efficacité comparable à celle des antilimaces conventionnels (à base de métaldéhyde) pour un coût (achat + application) similaire (hors générique), rappelle Juliette Maron. Il faut toutefois prendre en compte le fait que les appâts à base de phosphate ferrique agissent souvent moins rapidement que les antilimaces conventionnels».
Virus des pieds chétifs
Aucun moyen de lutte en revanche n’existe contre les cicadelles, qui transmettent le virus de la maladie des pieds chétifs, lorsque la plante est infectée. La lutte repose donc sur des techniques culturales préventives et sur la lutte insecticide en végétation. « La prévention s’appuie notamment sur la destruction des repousses et des graminées sauvages qui constituent des réservoirs à virus, souligne Nathalie Robin, d’Arvalis-Institut du Végétal. Ensuite, il est recommandé d’éviter un semis précoce entraînant une plus grande concomitance entre la période de forte sensibilité de la céréale et la période d'activité des cicadelles».