Une moisson précoce et belle
A la mi-juillet, la moisson est quasiment terminée en Sarthe. Malgré des résultats hétérogènes, les rendements sont plutôt bons en moyenne.
A la mi-juillet, la moisson est quasiment terminée en Sarthe. Malgré des résultats hétérogènes, les rendements sont plutôt bons en moyenne.
Contrairement à l'an passé en Sarthe, la moisson des céréales s'est déroulée sans encombre, à la faveur d'un temps sec. A la mi-juillet, les organismes stockeurs annonçaient n'attendre que les dernières parcelles de colza pour clôre leur collecte dans le département.
Du côté des résultats, «c’est globalement pas mal», résume Pierre-Alexis Héquet. Dans le secteur Sud-Est d’Agri-négoce, les orges enregistrent des rendements de 65 à 70 q/ha en moyenne, les blés oscillent entre 73 et 78 q/ha, quand les colzas donnent en moyenne 35 à 40 q/ha. «C’est une année correcte, estime-t-il, même si il y a aussi une très forte hétérogénéité des rendements : en colza par exemple, ils varient de 15 à 50 q/ha». Ces variations se retrouvent partout ailleurs dans le département. Et particulièrement dans les secteurs impactés par la grêle de juin, dans un couloir allant de Rouessé-Vassé à Conlie. Pierre Férard, dont 25% de la clientèle a été touchée par ces intempéries en fin de cycle, estime avoir une baisse globale de volume de «12% par rapport à 2021». Dans le Nord, les rendements en blé sont plus élevés - autour de 80 q/ha chez les clients de Jean-Pascal Maudet-, voire «excellents».
Taux de protéine hétérogène
Les volumes sont donc présents dans les silos. Et la qualité également. Les échantillons de blé prélevés lors du déchargement révèlent des taux de protéines à 11 en moyenne dans le département, légèrement meilleure dans le Sud. «Mais c’est une moyenne, insiste bien le négociant de Beaumont-sur-Sarthe, certains lots sont à 8 et d’autres à 12,5. Tout ne pourra pas être dirigé vers Rouen pour une commercialisation à l’export. Nous allons devoir travailler la qualité». «Certains lots sont un peu faibles en protéine, remarque Pierre-Alexis Héquet, surtout ceux venant de parcelles ayant manqué d’eau». L’impasse du dernier apport d’azote -pratique adoptée par des agriculteurs pour faire face à la hausse du prix des engrais- s’illustre à la récolte par ce manque de protéine des blés. Une situation qui concerne 60% de la clientèle de Pierre Férard. «Et dans les zones où la pluie est bien tombée au moment du remplissage des grains, le taux de protéine a été dilué», ajoute Mickaël Leduc, directeur de la région Nord d'Agrial.