Sodiaal annonce un prix unique au 1er avril
Sodiaal a organisé six réunions d'hiver sur son territoire dont 2 en Sarthe, pour faire le bilan d'une année marquée par l'inflation. La coopérative poursuit ses négociations avec la grande distribution pour mieux atteindre les 500 €/1000 l et a acté la fin du prix unique au 1er avril 2023.
Sodiaal a organisé six réunions d'hiver sur son territoire dont 2 en Sarthe, pour faire le bilan d'une année marquée par l'inflation. La coopérative poursuit ses négociations avec la grande distribution pour mieux atteindre les 500 €/1000 l et a acté la fin du prix unique au 1er avril 2023.
En novembre 2022, avec un prix A annoncé à 425 €/1000 l, Sodiaal était le mauvais élève de la fin d'année face à d'autres laiteries plus rémunératrices. Ce mois de janvier, alors que ses négociations tarifaires auprès de la grande distribution sont en cours, la coopérative vient d'achever six réunions d'hiver dans les territoires pour mieux informer et rassurer ses sociétaires ; la Sarthe a accueilli deux de ces rendez-vous : l'un à Luceau dans le Sud, l'autre à Congé-sur-Orne. Au total, ces réunions ont mobilisé plus de la moitié des 670 exploitations Sodiaal. « C'est une vraie satisfaction, mais aussi la preuve qu'il y avait un grand besoin de communiquer. Les éleveurs inquiets voulaient connaître les raisons des prix de la coopérative en 2022 et savoir quelles seront les conditions de 2023 », explique Jean-Pierre Faucon, président de la région Pays-de-la-Loire pour Sodiaal.
Faire face à l'inflation
La coopérative a ainsi pu revenir sur une année 2022 marquée par l'inflation, tant pour les exploitations -augmentation du prix de l'aliment, du coût de l'énergie et des engrais- que pour les outils de transformation de Sodiaal : plastiques, prix du sucre ou des fruits pour Yoplait par exemple. Sodiaal estime que l'inflation représente, pour ses éleveurs, entre 50 et 60 €/1000 l de surcoût de production. Pour faire face, la coopérative a négocié, en 2022, « de fortes hausses de prix (15-20%) » et en trois rounds : en janvier comme d'habitude, puis en juin pour une revalorisation actée en juillet, et enfin en septembre suite à la sécheresse. « Si la grande distribution a facilement accepté une hausse de prix pour amortir les surcoûts de production des éleveurs, elle a été moins conciliante concernant l'inflation qui pèse sur nos entreprises. » Malgré ces freins, « le prix Sodiaal entre 2021 et 2022 a progressé de 22%, soit entre 75 et 77 €/1000 l », se félicite Jean-Pierre Faucon, une revalorisation obtenue tant sur les marques propres -Yoplait, Candia, Entremont- que sur les marques distributeurs.
480 €/1000 l (prix A) en février
Sodiaal a ainsi amorti en 2022 500 millions d'euros d'inflation, « dont 300 millions sur le prix du lait, 200 millions pour nos entreprises. » Malgré tout, le bilan financier reste positif : « une vraie preuve de résilience », rassure Jean-Pierre Faucon, qui tient à souligner la bonne santé de la coopérative. Sodiaal poursuit ses efforts ce début d'année « pour aller chercher les 500 €/1000 l en 2023 » avec, après un mois de janvier à 483 €/1000 l (prix A) et 476 €/1000 l (prix B), un prix du lait annoncé pour février de 480 €/1000 l (prix A) et 422,2 €/1000 l (prix B) -à 38 de TB et 32 de TP. « Les négociations sont en bonne voie, avec des enseignes déjà engagées pour des hausses de prix, d'autres plus réticentes. » La coopérative reste confiante même si elle craint encore une progression du coût de l'aliment, notamment du correcteur azoté. Les Pays-de-la-Loire, qui reste l'une des régions les plus dynamiques pour la production laitière, devrait toutefois accuser une érosion de volumes de -0,5 à 1% en 2023, ce qui reste en deçà de la moyenne française (-1%).
Vers la fin du double prix
Pour améliorer encore la vie de ses éleveurs, Sodiaal vient par ailleurs de prendre une forte décision suite à ses derniers conseils de région : le retour à un prix unique à partir du 1er avril 2023. « Ce double prix a été mis en place après la fin des quotas laitiers et au moment de la reprise d'Entremont, pour une meilleure gestion des volumes excédentaires. Aujourd'hui, le monde à changé. Les producteurs veulent revenir à un prix unique pour plus de simplicité et un certain lissage », explique Jean-Pierre Faucon. Ce prix unique, dont l'adoption a été « plébiscitée » lors des réunions d'hiver, notamment sarthoises, entrera en vigueur au 1er avril 2023.