Aviculture
A qui profite la "pouletisation" ?
La section avicole de FDSEA 72 a visité l'usine Huttepain Aliments de La Chapelle-St-Aubin. L'occasion de faire un point sur la conjoncture, marquée par une explosion de la consommation de poulets et des capacités de production accrues pour LDC. Les éleveurs français ne veulent pas être laissés pour compte face à la vague d'importations qui s'annonce.
Elle fut érigée quand l'actuelle zone d'activités du Moulin aux Moines n'était que champs ou terrains vagues. Nous sommes alors en 1975, sept ans avant l'inauguration d'Auchan, et Huttepain installait son usine à La Chapelle-St-Aubin. Une dizaine d'éleveurs ont pu la visiter, découvrant ainsi toute la chaîne de fabrication de l'alimentation de leurs volailles, soit aujourd'hui 820 tonnes d'aliments produits par jour, pour un total annuel se situant entre 210 000 et 215 000 tonnes. 95 % des achats se concentrent sur quatre matières premières. Sur ce site, comme celui de Sillé-le-Guillaume (plus de 100 000 t/an), la majorité du blé et du maïs est issue de la production sarthoise. "Sur le cahier des charges, ils doivent être français mais il y a ce qu'il faut dans le département. Blé et maïs représentent 70 % des achats", souligne Mathieu Pacton, responsable achats et aliments. Voilà pour le bon point.