Lutter collectivement contre la pyrale
Le premier atelier du BSV, organisé lundi à Monhoudou, était consacré à la pyrale du maïs.
Le réseau de surveillance biologique du territoire, piloté par la chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire, regroupe une centaine d'observateurs des grandes cultures dont une trentaine en Sarthe. Grâce à leurs commentaires hebdomadaires, Adeline Chastrusse établit le bulletin de santé du végétal- document disponible gratuitement en ligne- qui évalue les risques ravageurs pour chaque culture. "Nous avons besoin de plus d'observateurs dans le réseau, notamment des agriculteurs, indique la technicienne, il est possible de ne faire qu'une partie du protocole - ne surveiller que la pyrale du maïs par exemple- en fonction du temps disponible". Elle animait lundi à Monhoudou le premier atelier du BSV, consacré justement à la pyrale du maïs. D'autres rendez-vous sont programmés dans l'hiver, dans la région, sur des sujets différents.
Lutte biologique
"Il nous manque un modèle -avec la somme de températures précise nécessaire à chaque stade- pour la pyrale, déplore Anne-Monique Bodilis. Les observations du réseau sont donc primordiales pour connaître le début du pic de vol des papillons femelles qui viennent pondre dans les parcelles de maïs et savoir quand placer les trichogrammes qui mangent les oeufs". Seul exemple de bio-contrôle en grandes cultures, cette lutte biologique permet d'éliminer l'un des facteurs de risque de mycotoxines du maïs. "Les dégâts des foreurs, comme la pyrale, créent des blessures qui deviennent des portes d'entrée pour les champignons, rappelle l'ingénieur régional d'Arvalis-Institut du Végétal, mais les conditions climatiques à la floraison représentent aussi un facteur de risque important".