Les Pays-de-la-Loire restent une terre d’élevage
Malgré la hausse des productions végétales, l’orientation élevage reste majoritaire dans les Pays-de-la-Loire.
C’est sans doute le principal enseignement des résultats provisoires du recensement agricole dévoilés par la direction régionale de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) mardi. «L’élevage constitue toujours l’orientation principale de l’agriculture régionale, souligne le directeur, Armand Sanséau, avec 58% des exploitations des Pays-de-la-Loire spécialisées en productions animales auxquelles il faut ajouter 12% d’exploitations mixtes, la région détient, avec plus de 14% des UGB nationales, le second cheptel après la Bretagne». Certes, le poids des productions végétales a progressé au cours de la décennie. L’orientation grandes cultures est la seule qui a augmenté dans les exploitations. « Mais 45% d’entre elles appartiennent à la catégorie des micro-exploitations», précise-t-il .
Tassement de l'artificialisation des terres
Si le nombre total d’exploitations a diminué de 23%, la SAU reste stable, à hauteur de 2,1 millions d’ha. « L’agriculture valorise les deux tiers du territoire régional » , rappelle le directeur qui constate « un tassement de la perte des terres agricoles vers l’artificialisation». Des pertes qui touchent principalement les prairies même si elles constituent toujours 44% de la SAU régionale. Les cultures céréalières et oléoprotéagineuses ont augmenté de 19 700 ha, atteignant 38% de la SAU régionale. En 2020, la SAU moyenne d’une exploitation est de 79 ha dans les Pays-de-la-Loire, soit une progression de 18 ha en dix ans.
Pour conduire ces structures, la région dénombre 38 400 chefs d’exploitation en 2020, soit 20% de moins qu’en 2010. Le plus notable concernant l’emploi agricole : en dix ans, la part du travail effectué par les exploitants et la main-d’oeuvre familiale a baissé de 19%, tandis que celle des salariés progresse de 15%. Avec 58 400 ETP recensés, on considère que le nombre d’ETP par exploitation passe de 1,9 à 2,2.