Gaz : des hausses de charges exceptionnelles
La hausse du prix du gaz impacte principalement les élevages de volailles du département, mais aussi les activités de séchage des céréales.

« Nous constatons déjà une hausse de +200% du prix du gaz et la tendance pour la fin de l’année est de l’ordre de +300% » , annonce Yves de la Fouchardière. Pour le directeur de la Cafel (coopérative des fermiers de Loué), cette augmentation de l’énergie est «exceptionnelle». « En quarante ans, je n’ai jamais connu autant de hausses (gaz, aliments, engrais) qui s’accumulent dans les élevages» , admet-il. Sur le plan de l’énergie, les adhérents de la Cafel bénéficient d’un achat groupé, conclu entre la coopérative et Vitogaz depuis 25 ans pour environ 8000T par an, ce qui limite l’impact direct d’une variation des cours.
Outre les élevages de volailles - les ateliers porcins sarthois utilisant surtout l’électricité- , la hausse du coût de l’énergie impacte les activités des négociants, principalement le séchage des céréales, en cours dans les silos. « La moitié de nos sites de séchage sont alimentés par le réseau de gaz naturel, avec des contrats qui nous couvrent, précise Patrick Brémault, directeur adjoint de la CAPL, pour les autres, alimentés en bonbonnes de propane, nous prenons de plein fouet l’augmentation des prix. Mais nous essayons néanmoins de limiter les frais de séchage à nos clients» . Concernant l'approvisionnement des séchoirs, les sites alimentés en bonbonnes ont subi des rationnements, voire des défauts de livraisons. Le négoce Maudet, a par exemple été bloqué trois jours sur son plus gros site de séchage.