Volailles
De la paille ensilée pour la litière des poulets
À Rouessé-Vassé, la ferme de la Touche a adopté la récolte de paille ensilée pour le paillage de ses 4 bâtiments de volailles de Loué. La reprise au godet pailleur dans le silo simplifie le travail et la coupe fine améliore le confort des animaux.
À Rouessé-Vassé, la ferme de la Touche a adopté la récolte de paille ensilée pour le paillage de ses 4 bâtiments de volailles de Loué. La reprise au godet pailleur dans le silo simplifie le travail et la coupe fine améliore le confort des animaux.
Ce 11 juillet à la ferme de la Touche, à Rouessé-Vassé, Thierry Rousseau conduit le chantier de paillage de deux de ses poulaillers de 400 m² Label Rouge de Loué, en cours de vide sanitaire. A l'aide d'un godet pailleur Emily de 4 m3, il reprend simplement de la paille ensilée stockée à plat sous un hangar, puis la vis du godet projette la paille sur 10 m de large, la répartissant correctement dans les bâtiments, en une couche moelleuse de 10-15 cm. En investissant il y a quelques années dans cet outil dernière génération et en adoptant la technique de la paille ensilée, le Gaec Rousseau-Jarry a amélioré de façon notable, sur l'exploitation, à la fois le confort de travail des éleveurs et le bien-être animal.
Une ensileuse et un pick-up
Pour produire de la paille ensilée, les associés Thierry Rousseau et Romain Jarry font simplement intervenir, après la moisson et quelques jours de séchage de la paille au sol, une ensileuse pour reprendre les andains. La prestation est réalisée par la Cuma de Tennie, qui met à disposition l'ensileuse équipée d'un godet (spécial ensilage d'herbe) et un chauffeur. En supprimant les bottes, les associés réduisent l'usage de ficelle ; la pénibilité du travail de paillage est limitée puisque le godet ne demande plus de manutention à l'intérieur des bâtiments. « Quand mes parents ont monté les poulaillers en 1971, il y avait des bottes carrées que l'on devait secouer, c'était usant, se souvient Thierry Rousseau. Plus tard, nous avons investi dans une dérouleuse-pailleuse. »
Une litière friable et isolante
Si elle offre des avantages en matière de manutention, la paille ensilée respecte aussi le cahier des charges de la Cafel, qui impose l'usage de paille broyée au démarrage des poussins : ensilée ou broyée en botte (l'action de broyage étant faite par la presse). « Mais la reprise de la botte de paille broyée n'est pas la même, et il faut de la ficelle. » La paille ensilée offre aussi un rendu plus fin, avec des brins de 1-2 cm. « Plus la litière est fine, mieux c'est pour les volailles, car elle sera plus friable, moins collante sous les pattes. Elle est aussi plus isolante en hiver, pour garder les pattes des poussins au chaud et réduire les risques sanitaires », apprécie Thierry Rousseau qui « ne reviendrait pas en arrière ». Il faut en revanche que la paille soit bien sèche, pour être saine. Les poussins sont paillés en début de lot, puis, à partir de 6-8 semaines, une à deux fois par semaine selon la saison. « Le but est de pailler avec les poulets dedans : on passe tôt le matin, lorsqu'ils sont à l'extérieur. »
45 minutes par bâtiment
Ce début juillet, Thierry Rousseau tâchait de vider le silo de paille ensilée de la campagne précédente, pour laisser la place à la nouvelle récolte en cours. De fait, 15 ha cette année sont dédiés à produire de la paille ensilée pour les volailles sur les 57 ha de blé en place. Après la moisson réalisée lundi, les andains ont été ensilés jeudi, pour reconstituer les stocks de litière ; le chantier de 3 ha pour 15 ha a aussi l'avantage de supprimer l'étape de reprise des bottes au champ. La paille ensilée est stockée entre deux murs de bottes carrées ; conformément aux exigences de la DSV vis-à-vis du risque de grippe aviaire, le silo est fermé par deux rideaux à chaque bout, pour éviter l'entrée d'oiseaux.
Les quatre derniers godets ont été aussi rapides que les premiers à répartir dans les bâtiments : au total, la technique réduit le temps de paillage à 45 minutes par bâtiment, sans sortir du télescopique.