Conduire des prairies productives
Les éleveurs de la race charolaise se sont réunis vendredi 1er juillet sur l’exploitation d’Alexis Morançais, à Thoiré-sur-Dinan.
Les éleveurs de la race charolaise se sont réunis vendredi 1er juillet sur l’exploitation d’Alexis Morançais, à Thoiré-sur-Dinan.
Source de protéines pour les troupeaux ruminants, et facteur important dans l’autonomie fourragère des exploitations viande bovine, l’herbe montre pourtant des écarts de rendement, de l’ordre « de 33% en ensilage». Pour améliorer ces résultats, le choix des espèces est seulement un des leviers, comme l’a souligné Jacques de Launay, vendredi 1er juillet, lors de la journée technique organisée par l’association des éleveurs de bovins de la race charolaise (Sebrac).
Récolte au stade feuillu
L’autre clé de la réussite de l’exploitation des prairies est de récolter l’herbe au bon stade végétatif entre mars et juin. L’exploitation en foin ne démarre qu’à partir de 600 degrés-jours, lorsque l’épi commence à monter. «C’est le moment de déclencher une fauche précoce pour compléter un silo, suggère le spécialiste des espèces fourragères chez Agrial, puis, à partir du début épiaison, aux environs de 800 degrés-jours, les teneurs en UFL et MAT sont les plus intéressantes. Après l’épiaison, ces valeurs chutent. Donc mieux vaut une fauche précoce que la recherche du rendement».
Une ration basée sur l'herbe
Pour nourrir son troupeau de 25 mères Charolaises et leur suite, Alexis Morançais mise essentiellement sur ses prairies : 39 ha dont 25 ha de prairies autour du siège d’exploitation. Hormis les 3,5 ha de maïs valorisés en grain humide pour les taurillons, et du blé ou de l’orge aplati pour les vaches, la ration est composée de foin et d’enrubannage. L’objectif de l’éleveur est d’obtenir un maximum de fourrage de bonne qualité. «Je privilégie l’enrubannage lors des premières coupes, explique-t-il, puis je fertilise avec du lisier de porcs avant la deuxième coupe, en foin. Cela aide beaucoup au redémarrage de la pousse». Alexis Morançais récolte entre 3 et 3,5 T de MS/ha à chaque coupe.