Attention aux vols sur les exploitations
La gendarmerie alerte les agriculteurs sur la recrudescence de vols à l'approche de l'été.
«L'été est une période où une recrudescence des actes délictueux est notée sur le territoire. Un message d'alerte doit être transmis aux citoyens, et aux exploitants en particulier, rappelle l'adjudant Sophie Aufort référent surêté en prévention technique de la malveillance dans le département de la Sarthe. Le milieu agricole est d'un naturel encore très confiant, or cela en fait la cible parfaite pour les délinquants. Aussi bien la délinquance d'opportunité, c'est-à-dire celle qui consiste à profiter du manque de vigilance de la victime. Je pense par exemple à la caisse de vente directe remplie d'espèces laissée sans surveillance face aux clients, ou encore aux clés laissées sur le contact du véhicule, les maisons d'habitation non fermées,... Mais leur matériel hautement technologique est aussi la cible de la délinquance organisée. Les concessionnaires de machines agricoles, premières cibles de vols de GPS ou même de tracteurs, sont aujourd'hui équipés contre le vol. Les délinquants se déplacent alors dans des zones où les personnes sont moins vigilantes.»
Des solutions de lutte
L'adjudant identifie plusieurs solutions de lutte contre la malveillance. «Il y a bien sûr les protections mécaniques et électroniques de l'exploitation. La caméra de chasse, qui permet de fixer l'image de l'individu -et parfois même aussi sa plaque d'immatriculation!- est utile dans les bâtiments éloignés, tout comme l'éclairage avec détecteur de mouvement près des zones habitées. Mais des mesures organisationnelles et humaines peuvent également être prises, surtout lorsque l'agriculteur emploie des salariés ou fait visiter sa ferme : on interdit par exemple les appareils photos, on ne laisse pas un panneau qui indique où se trouve l'interrupteur anti-vol de la cuve de fioul, on marque son matériel pour pouvoir l'identifier si on le retrouve sur un site de vente d'occasions,...Limiter le nombre d'accès à la ferme est déjà un bon moyen de dissuasion du voleur qui ne prendra pas le risque de se trouver pris au piège. Le but est, à chaque solution, de compliquer la réalisation de l'acte de malveillance. Ce sont certes des contraintes pour l'agriculteur, mais surtout de bonnes habitudes à prendre. Et cette réflexion, qui peut être menée avec les conseils de la gendarmerie, devrait s'initier dès l'installation d'un jeune agriculteur ou avant chaque nouvelle construction de bâtiment.»